Les Groupes de Paroles …
«Le groupe de parole, forcément, à un moment précis, on en a besoin. SI l’on se sent submergée par l’émotion à la sortie d’une visite (ce qui est normal, même si en principe ça ne doit pas arriver, car l’émotion ça se maitrise … diront certains), on peut partager notre émotion avec un autre bénévole. Et on attendra alors avec impatience le prochain groupe de parole, l’écoute bienveillante des autres bénévoles et l’expertise professionnelle de notre psychologue. On en reparlera ensemble, et on se sentira moins seule.
Ici, une formulation tellement troublante de la personne visitée nous laisse maladroite, incapable et incompétente pour l’aider à l’instant où il en est de sa démarche.
Là, et ce fut terrible et inédit pour moi, une photo montrée sur son smartphone par une dame que je visite régulièrement depuis un moment, qui, aujourd’hui, me rend témoin de son état physique dégradé par la maladie. Un corps si décharné qui me renvoie immédiatement à celui des déportés en camps d’extermination. Je ressens cela comme un signe de profonde confiance, mais je peine à m’en détacher et reste bien dépourvue pour l’accompagner de mots réconfortants.»
« Le groupe de parole est très important. On y expose les difficultés, les émotions. On se reflète dans les gens qu’on voie. Il y a de la souffrance, c’est dur. Autrefois, les gens mouraient chez eux, entourés. Si vous saviez le nombre qui sont en rupture avec leur famille. Ça fait toujours mal. »