Une force de vie dans un corps décharné …

Une force de vie dans un corps décharné … 

Hospitalisée longuement, elle maigrissait de semaine en semaine. Même si une fois elle nous avait confié, qu’à son avis, c’était la fin à son avis, à aucun moment ne la quittait cette force intérieure, cette lumière dans son regard. Avec ce souci de faire attention à elle, de continuer à se faire la plus belle possible, elle voulait rester coquette et digne malgré son corps désormais décharné. Rarement elle se plaignait.

Pour l’aider à oublier un peu sa douleur et sa souffrance, je lui prêtais au terme de ma visite mon smartphone pour lui faire écouter des chants corses, de cette région où elle avait vécu de belles années, et je le reprenais en repartant le soir.

Quelques mois après, elle est revenue, m’apprenant que son compagnon était décédé brutalement. A la souffrance dûe à la maladie se rajoutait celle du deuil de l’être aimé …

Elle est pour l’instant rentrée chez elle … seule avec sa souffrance.